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Actualités de la convention 66 en 2025, points clés

Groupe de professionnels en réunion d'affaires autour d'une table

Un chiffre, un texte de loi, et c’est tout un secteur qui se réinvente. La convention collective 66, souvent perçue comme un socle immuable pour les professionnels du social et du médico-social, s’apprête à vivre une nouvelle secousse en 2025. Loin d’être une simple mise à jour technique, la vague de réformes qui se prépare va redéfinir le quotidien de milliers de salariés et d’employeurs. Pas de grandes annonces tonitruantes, mais des lignes qui bougent, parfois discrètement, et qui méritent toute notre attention.

La revalorisation des classifications de personnels éducatifs validée en décembre 2024 s’appliquera dès janvier 2025, entraînant une modification des grilles salariales pour plusieurs métiers. L’avenant 343 introduit aussi une nouvelle règle d’ancienneté pour les agents de maîtrise, distincte du calcul appliqué aux cadres.Certaines dispositions transitoires restent en vigueur jusqu’au 30 juin 2025, malgré la publication des nouveaux textes officiels. Les employeurs devront ajuster les contrats dès le 1er janvier, sans attendre la parution des arrêtés d’extension.

Convention collective 66 en 2025 : les grandes évolutions à retenir

La convention collective nationale 66, appelée aussi ccn66 ou idcc 413, demeure la pierre angulaire du secteur social et médico-social, couvrant aussi bien les établissements et services inadaptés et handicapés que les associations majeures du domaine. Cette année encore, l’actualité sociale bat son plein au fil des discussions menées par Nexem et les syndicats représentatifs (CFTC, CGC, CGT). L’enjeu ? Rendre les métiers plus attractifs face à la montée des besoins d’accompagnement et à la tension constante sur le recrutement.

Après des mois de dialogue, la réforme des classifications entre enfin en vigueur en janvier. Les critères de qualification bougent, de nouveaux parcours professionnels prennent forme. Pour les agents de maîtrise, le nouveau mode de calcul de l’ancienneté se distingue désormais de celui des cadres, un jalon marquant pour la gestion des carrières.

Voici les changements majeurs à prendre en compte cette année :

  • Revalorisation salariale : les grilles sont revues après les avenants conclus en fin 2024.
  • Dispositions transitoires : certaines règles s’appliquent encore jusqu’au 30 juin 2025, étape clé dans la bascule.
  • Adaptation des contrats : bulletins de paie et contrats doivent évoluer dès le 1er janvier, sans attendre la publication des arrêtés d’extension.

Les avantages conventionnels sont préservés : congés supplémentaires, primes, couverture sociale restent valides, mais leur articulation avec les nouvelles règles nécessite une attention accrue. Plus que jamais, la frontière entre code du travail et convention collective se resserre, rappelant aux directions comme aux représentants l’importance d’une veille attentive.

Quels changements pour les grilles de salaire et la valeur du point cette année ?

Le système des grilles de salaires se transforme concrètement : la nouvelle organisation, validée entre Nexem et les partenaires sociaux, entre en application dès janvier 2025. La valeur du point passe à 4,52 euros, soit une hausse de 1,5 %. Cette augmentation, modérée par les contraintes budgétaires, vient atténuer la pression exercée par le SMIC et répondre aux attentes des professionnels.

Maintenir une distance raisonnable entre le premier échelon de la grille et le SMIC relève aujourd’hui de la gymnastique : surtout pour les petites structures qui adaptent leur base salariale pour éviter l’effet d’écrasement des débuts de carrière. La prime Ségur continue de s’appliquer sans modification, tandis que des discussions sont en cours autour de son extension à de nouveaux métiers.

Voici ce qui change concrètement dans la gestion des salaires :

  • Les salaires conventionnés progressent selon l’ancienneté et le niveau de qualification, dans la logique de la nouvelle grille.
  • Le maintien du salaire en arrêt maladie et pendant les congés reste encadré par les règles existantes : aucune évolution sur ce point.
  • Mise à jour généralisée des bulletins de paie dès janvier, quelle que soit la situation contractuelle.

Un point de vigilance s’impose sur l’application des avenants, notamment pour les contrats à temps partiel ou les emplois aidés. L’information à chaque salarié sur sa position dans la nouvelle grille devient la règle. Pourtant, certains observateurs rappellent que l’écart avec d’autres conventions reste encore mince pour beaucoup de professionnels du secteur.

Salariés et employeurs : ce que ces nouveautés impliquent concrètement

La refonte de la grille de salaires dans la convention collective 66 (IDCC 413) rebat les cartes : salariés et employeurs font face à des ajustements parfois épineux dans la mise en œuvre. Les bulletins de paie, en particulier pour le temps partiel et les catégories particulières de contrats, réclament une vigilance supplémentaire.

Sur le plan des primes et indemnités, si le principe ne bouge pas, leur interaction avec la nouvelle valeur du point soulève des interrogations. Côté employeurs, jongler avec la mutuelle santé, la prévoyance et l’attractivité du secteur relève du défi permanent. Les anciens dispositifs de congés exceptionnels ou d’ancienneté restent valides, mais l’encadrement de la durée maximale du travail devient plus strict, avec un contrôle renforcé des horaires et des plannings.

Quelques conséquences concrètes à bien intégrer :

  • La durée du travail demeure fixée à 35 heures, avec une flexibilité adaptée aux rythmes spécifiques du secteur social et médico-social.
  • Le maintien de salaire en cas d’arrêt maladie s’applique sans modification, respectant à la fois le code du travail et la convention nationale.
  • Tous les bulletins de paie doivent être actualisés, quelle que soit la nature du contrat.

Avec des marges financières resserrées, les responsables sont amenés à trouver le juste curseur entre attractivité des métiers et viabilité économique. Les syndicats restent offensifs sur la juste application des nouveaux textes et sur les risques de décrochage face à d’autres conventions collectives. Du côté des salariés, le besoin de transparence sur les évolutions et d’une reconnaissance accrue du travail de terrain se fait entendre, au service des usagers les plus fragiles.

Conférencier lors d

Où trouver des ressources fiables pour suivre l’actualité de la convention 66 ?

Dans le secteur social et médico-social, chaque nouvelle évolution de la convention collective nationale 66 (ccn66, idcc 413) suscite débats, attentes et parfois incertitudes. Pour s’y retrouver, il n’existe pas de raccourci magique mais une diversité de ressources éprouvées.

Le site public Legifrance reste la référence pour consulter la convention à jour et ses avenants consolidés. Parallèlement, les sites spécialisés proposent des décryptages pédagogiques, des avis d’experts et des comparatifs utiles, sans oublier les bulletins d’informations publiés par les organisations professionnelles et fédérations syndicales, toujours en première ligne de la négociation et de l’accompagnement terrain.

Au quotidien, les supports internes, intranets associatifs, lettres RH et guides pratico-pratiques jouent un rôle d’interface entre le texte national et la réalité de chaque établissement. C’est sur ce terreau que les évolutions réglementaires prennent forme, se traduisent et s’appliquent concrètement, à l’échelle de chaque équipe en France.

En 2025, la convention 66 avance au rythme de réformes scrutées à la loupe. Les attentes grandissent, les règles changent, mais une chose demeure : la capacité du secteur à s’ajuster, à défendre ses spécificités et à faire vivre, au quotidien, l’équilibre fragile entre contraintes réglementaires et promesses de progrès partagé.

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