Instagram ou TikTok : quelle plateforme rémunère le mieux ?

Personne ne s’attendait à ce que publier une photo ou une vidéo de trente secondes devienne un vrai levier financier. Pourtant, Instagram et TikTok bouleversent la donne, chacun avec ses propres règles du jeu. Sur Instagram, tout repose sur les partenariats privés : une marque repère votre univers, apprécie votre lien avec votre communauté, et la rémunération peut s’envoler. Certains posts sponsorisés dépassent aisément les 1 000 euros, même pour des comptes qui n’atteignent pas des sommets d’abonnés. À l’opposé, TikTok a mis en place un fonds de créateurs, mais la sélection s’avère drastique et la viralité ne garantit pas de gros revenus. Une vidéo à un million de vues ? Quelques dizaines d’euros, rarement plus.
La différence ne s’arrête pas là. Beaucoup d’influenceurs voient jusqu’à 90 % de leurs revenus atterrir grâce à Instagram, alors que sur TikTok, il faut souvent multiplier les stratégies : partenariats, produits dérivés, abonnements, tout est bon pour compenser la faiblesse du Creator Fund. Ces disparités pèsent lourd dans les choix des créateurs, qui adaptent leur présence en ligne selon la rentabilité attendue et la souplesse des plateformes.
Plan de l'article
Comprendre les sources de revenus des influenceurs sur les réseaux sociaux
Les influenceurs ne dépendent pas d’un unique robinet financier. Instagram et TikTok offrent chacun un éventail d’opportunités, mais l’équilibre se joue sur plusieurs tableaux. Le nombre d’abonnés compte, bien sûr, mais la vraie valeur d’un compte se mesure à la qualité de l’audience, au fameux taux d’engagement et à la capacité d’entraîner la communauté dans chaque publication.
Voici les profils d’influenceurs les plus sollicités par les marques qui veulent toucher une audience ciblée :
- Les micro-influenceurs (10 000 à 100 000 abonnés) séduisent par leur proximité et la confiance qu’ils inspirent. Leur parole pèse, et les marques les sollicitent pour des campagnes crédibles et authentiques.
- Les macro-influenceurs ou les créateurs qui dépassent le million d’abonnés négocient des montants supérieurs, mais voient, paradoxalement, leur taux d’engagement fondre à mesure que leur communauté grossit.
- Les nano-influenceurs (moins de 10 000 abonnés) tissent des liens directs avec leur audience. Ils bénéficient de collaborations plus fréquentes, même si les sommes restent modestes.
Outre les collaborations, le partage de revenus publicitaires gagne du terrain. Instagram reste toutefois restrictif : seuls certains formats et créateurs y accèdent. TikTok, lui, propose un fonds de soutien, mais les seuils d’accès sont élevés et la rémunération déçoit souvent ceux qui espèrent un jackpot après une vidéo populaire. Ajoutez à cela la création de contenus sur commande pour des marques, les systèmes d’abonnement payant, ou encore la vente de guides et formations numériques : les possibilités existent, mais aucune ne remplace le poids des collaborations sponsorisées.
Le niveau de revenus atteint dépend d’un jeu d’équilibre : type de contenu, niche, loyauté de l’audience, choix des réseaux sociaux… Gagner sur Instagram ou TikTok n’a plus rien d’exceptionnel. Tout se joue dans l’art de fédérer, d’engager et de convaincre, publication après publication.
Instagram, TikTok, YouTube : quels chiffres pour les créateurs en 2024 ?
Difficile de suivre la cadence tant les chiffres évoluent. Instagram revendique déjà plus de 2 milliards d’utilisateurs actifs chaque mois, TikTok s’impose auprès des 16-24 ans avec 1,5 milliard d’utilisateurs, tandis que YouTube survole la concurrence avec plus de 2,5 milliards d’adeptes.
Sur Instagram, la barre symbolique des 10 000 abonnés marque souvent le début des collaborations rémunérées. Les marques scrutent le taux d’engagement : à partir de 2 %, un compte attire l’attention. Les rémunérations varient, mais un micro-influenceur peut toucher entre 200 et 1 000 euros par post sponsorisé, selon le secteur et la fidélité de l’audience.
Côté TikTok, le fonds mondial de soutien offre, pour une vidéo dépassant le million de vues, une rémunération située entre 20 et 40 euros. Les partenariats via le Creator Marketplace complètent la donne, mais l’ensemble repose sur la capacité à générer du buzz.
YouTube, de son côté, affiche un système de partage publicitaire bien rôdé : dès 1 000 abonnés et 4 000 heures de visionnage sur douze mois, la monétisation devient possible. Les gains se situent généralement entre 1 et 3 euros pour 1 000 vues, sans compter les partenariats privés.
Petit récapitulatif pour situer chaque plateforme :
- Instagram : accès à la rémunération dès 10 000 abonnés, disparités fortes selon l’engagement.
- TikTok : audience jeune et massive, rémunération directe faible, tout repose sur la viralité.
- YouTube : modèle publicitaire solide, mais seuil d’entrée plus exigeant.
Instagram ou TikTok : la comparaison des modèles de rémunération
À l’heure où chaque réseau social tente de retenir ses créateurs, Instagram et TikTok offrent deux visions distinctes. Instagram mise sur la valorisation d’une audience engagée. Le Brand Collabs Manager facilite la mise en relation avec les marques, et les créateurs voient leur salaire moyen grimper à mesure que leurs publications suscitent des réactions. Les stories, les posts et les réels deviennent des vitrines pour l’univers des marques, dans une mécanique rodée.
TikTok, en revanche, joue la carte de la viralité pure. La plateforme s’appuie sur le Creator Marketplace, avec des contenus courts qui peuvent exploser en visibilité du jour au lendemain. Mais la rémunération directe via le Creator Fund reste décevante pour beaucoup. Les partenariats sont plus ponctuels, la stabilité s’efface au profit du frisson du buzz.
- Instagram : progression régulière, engagement au cœur du modèle, collaborations sur la durée.
- TikTok : tout pour la viralité, rémunération directe limitée, opportunités via le marketplace.
Entre Instagram et TikTok, deux manières d’aborder le métier de créateur s’opposent. L’un construit patiemment sa communauté, séduit les marques et mise sur la régularité. L’autre tente le tout pour le tout sur des formats courts, espérant décrocher le buzz qui changera la donne, le tout dans un environnement où les algorithmes dictent leur loi. Les créateurs ajustent leurs stratégies, analysent les retours, et n’hésitent plus à explorer plusieurs plateformes pour maximiser leurs chances de réussite.
Conseils pratiques pour choisir la plateforme la plus rentable selon votre profil
Choisir sa plateforme, c’est d’abord se poser les bonnes questions. Instagram offre la possibilité de bâtir une relation de confiance, de miser sur la régularité et l’engagement pour générer des revenus constants. TikTok récompense la créativité fulgurante, l’instinct du timing, la capacité à rebondir sur les tendances pour toucher un large public, vite et fort.
- Les micro-influenceurs (10 000 à 100 000 abonnés) tirent souvent leur épingle du jeu sur Instagram, où la proximité avec l’audience intéresse particulièrement les marques. Le nano-influenceur (moins de 10 000 abonnés) y trouve aussi des opportunités, notamment dans des niches très ciblées.
- Sur TikTok, l’agilité, la rapidité de montage, la maîtrise des tendances et des codes du réseau font la différence. Les vidéos virales s’enchaînent, mais la rémunération directe reste plus faible. La plateforme attire les profils créatifs, capables de capter l’air du temps et de réagir à chaud.
Le type de contenu compte aussi. Instagram met en valeur les univers visuels soignés, l’esthétique, la narration sur le temps long. TikTok préfère la spontanéité, l’humour, la capacité à inventer ou détourner les codes, à lancer des challenges et à provoquer des réactions immédiates.
Naviguer entre plusieurs plateformes devient d’ailleurs une option de plus en plus courante. De nombreux créateurs alternent TikTok pour la visibilité éclair et Instagram pour la monétisation plus stable. Définissez vos objectifs, analysez les rouages des réseaux sociaux, testez, adaptez, c’est là que se dessinent les prochaines success stories.
À chacun de choisir sa scène, mais une vérité s’impose : aujourd’hui, le vrai pouvoir se loge dans la capacité à fédérer une communauté, à la faire réagir et à transformer l’attention en valeur concrète. Les plateformes changent, les stratégies évoluent, mais la créativité, elle, reste la meilleure monnaie d’échange.
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